Accueil - Fnec Bénin

Appui à la restauration et la conservation durable de la forêt sacrée Kpékonzoun à Adjohoun

La conservation des ressources naturelles est un enjeu majeur du développement durable, mais la préservation de la biodiversité doit également prendre en compte les dimensions culturelles et cultuelles des populations locales. C'est dans cette optique que le Fonds National pour l'Environnement et du Climat (FNEC) a lancé le « Projet d’appui à la restauration et la conservation durable de la forêt sacrée Kpékonzoun dans la commune de Adjohoun ». Il vise à préserver la forêt sacrée, tout en contribuant à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.

Ce projet est soutenu par le programme IKI Small Grants, qui fait partie de l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI). IKI Small Grants est financé par le Ministère Fédéral Allemand de l’Economie et de l’Action pour le Climat (BMWK) et le Ministère Fédéral des Affaires Etrangères (AA) et réalisé par la Deutsche Gesellschaft Für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

L’essentiel des données de ce projet est résumé dans la fiche technique ci-dessous.

Titre du projet Projet d’appui à la restauration et la conservation durable de la forêt sacrée Kpékonzoun dans la commune de Adjohoun
Date de lancement Jeudi 12 janvier 2023
Maître d’Ouvrage Fonds National pour l’Environnement et le Climat (FNEC)
Présentation du promoteur L’Organisation pour le Développement Durable et la Biodiversité (ODDB) est une Organisation Non Gouvernementale créée le 13 Janvier 2011 par décision N˚ 2011/0257/DEP-ATL-LITT/SG/SAG-ASSOC du 30 Juin 2011 à la Préfecture de Cotonou. Elle a son social dans le département de l’Atlantique, Commune de Cotonou, 13eme Arrondissement, Fidjrossè, C/1770 Bureau 331, rue 2124 Fidjrossè, Jacquot.
L’ONG participe à la gestion, à la valorisation harmonieuse des ressources naturelles et au partage équitable des avantages issus de cette valorisation. Elle œuvre aussi pour un développement durable et apporte un soutien aux individus et aux familles les plus démunies à travers la promotion des activités génératrices de revenus.
Coût global du projet 47 379 244 FCFA (71 844,64 euros)
Appui du FNEC 47 379 244 FCFA (71 844,64 euros)
Contrepartie du promoteur Néant
Délai d’exécution 18 mois
Domaine d’intervention Biodiversité et Foresterie
Zone d’intervention Ouémé (Commune de Adjohoun)
Description du problème initial La forêt sacrée Kpékonzoun est une réserve de biodiversité et constitue l’une des dernières réserves forestières de la commune de Adjohoun. Les populations de Dékanmè et de Houinsa (villages riverains à la forêt) vivent essentiellement des produits de la pêche et pratiquent une agriculture de subsistance. La nécessité d’assurer une sécurité alimentaire dans des conditions de raréfaction des produits halieutiques, de perturbations des activités agricoles dues aux aléas climatiques conduisent les populations à une surexploitation des ressources forestières et un défrichement généralisé. Le commerce du bois-énergie étant devenu la principale activité économique du village, la chasse abusive et incontrôlée sont responsables de la fragmentation et la dégradation avancée des dernières forêts dont dispose la commune et l’extinction presque totale de la faune. Ainsi, on assiste à une utilisation abusive des ressources biologiques de la forêt Kpêkonzoun.
Objectifs du projet Le projet vise à contribuer à la gestion durable de la forêt Kpékonzoun à travers une valorisation de ses ressources biologiques. Spécifiquement, il s’agit de renforcer la résilience des communautés locales et de l’écosystème forestier Kpékonzoun.
Situation initiale Les activités du projet se dérouleront dans la commune d’Adjohoun, plus précisément dans les arrondissements d’Akpadanou et d’Adjohoun. La forêt sacrée Kpékonzoun est localisée dans le village Dékanmè, dans la commune de Adjohoun et situé à environ 35 km de la ville Porto-Novo, sur les berges du fleuve Ouémé.
Les populations rurales dépendent énormément des ressources biologiques de la forêt pour leur subsistance. La dégradation du cadre de vie et les pertes de la biodiversité engendrées par la surexploitation, la déforestation, le braconnage et les mauvaises pratiques agricoles ont pour effet une paupérisation continue des couches vulnérables. Cette vulnérabilité est exacerbée par les changements climatiques (phénomènes météoritiques extrêmes, inondation et sècheresse, retard des pluies et réduction du temps de la saison pluvieuse) qui perturbent les calendriers agricoles, réduit la productivité des cultures et exposent les populations à l’insécurité alimentaire. Les femmes qui sont les principales utilisatrices des ressources de la forêt par la collecte du bois de chauffe (pour les besoins domestiques et le commerce), la récolte des produits forestiers non ligneux (escargots, plantes médicinales et alimentaires, etc.), la transformation des produits agricoles sont les principales affectées par la déforestation et la perte de la biodiversité.
Groupes cibles Les populations bénéficiaires du projet sont celles de l’arrondissement d’Akpadanou, particulièrement les jeunes, les enfants et les femmes des villages de Dékanmè et de Houinsa.
Les groupes cibles visés directement par le projet sont :
  • - les groupements de femmes transformatrices d’huile de palme ;
  • - les jeunes (femmes et hommes) déscolarisés et sans emplois ;
  • - les femmes des villages de Dékanmè et de Houinsa ;
  • - les dignitaires et gardiens de la forêts sacrées (collectivité HOUESSA GNANLINOU) ;
  • - les chasseurs de l’arrondissement de Akpadanou.
Approche et activités du projet La restauration de l’écosystème forestier Kpékonzoun dans la communes de Adjohoun, l’installation de plantation d’arbres à croissance rapide pour le bois de chauffe, la promotion d’activités alternatives génératrices de bénéfices comme l’élevage des escargots, le renforcement des capacités et l’équipement des groupements de femmes dans les activités de transformation agro-alimentaires comme l’huile de palme, le développement d’autres sources de protéines animales autre que la viande brousse pour les chasseurs, l’utilisation durable des composantes de la diversité biologique de la forêt et le partage équitable des avantages issues de cette valorisation assureront le maintien des services écosystémiques indispensables à la vie des communautés humaines riveraines des forêts et zones humides. L’installation des plantations d’arbres à croissance rapide et l’adoption des foyers améliorés par les ménages de la commune contribueront fortement à réduire la vulnérabilité de ces populations aux effets des changements climatiques. Il s’agit de :
  • - reboisement de 3 ha de forêts dégradées avec des plants d'espèces forestières autochtones produites par la pépinière communautaire ;
  • - reboisement de 10 ha de terres dégradées avec les plants d’espèces à croissance rapides produites par la pépinière communautaire ;
  • - formation de 10 formatrices en production de foyers de cuisson améliorés ;
  • - distribution de 300 foyers améliorés aux groupements et ménages consommateurs du bois de feu venant de la forêt Kpékonzoun ;
  • - formation et équipement de 10 jeunes (dont 50% de femmes) à l’élevage et la commercialisation d’escargots géants Africains ;
  • - formation et équipement de 05 chasseurs à l’aulacodiculture.